Objectif atteint pour la nouvelle maison d’hébergement d’Horizon pour Elle

Vieux de 40 ans, l’édifice actuel, qui accueille des femmes victimes de violence conjugale dans Brome-Missisquoi et leurs enfants, n’est pas adapté aux besoins de la clientèle et aux personnes à mobilité réduite.

« C’est vraiment petit. On a rapiécé la maison pour en faire un hébergement, mais ce n’est pas l’idéal », fait savoir Cathie Sombret, coordonnatrice générale, en ajoutant que les employés sont aussi à l’étroit dans les bureaux.

« On a fait venir un architecte pour voir si c’était possible d’adapter la maison, mais il nous a dit qu’il ne voulait pas s’aventurer là-dedans comme elle est trop âgée. En plus, il aurait fallu abattre des arbres pour agrandir. »

Le conseil d’administration a donc pris la décision, il y a quatre ans, d’aller de l’avant avec le projet de construction. Depuis 2018, les choses sont officiellement en branle grâce à la Société d’habitation du Québec qui a accordé une importante subvention au projet. Le terrain est également acheté depuis longtemps, mais son emplacement demeure confidentiel par respect pour la clientèle.

Campagne de financement

En tant qu’organisme communautaire, Horizon pour Elle a lancé une campagne de financement dans le but d’amasser 175 000 $, soit l’argent nécessaire pour aménager et meubler le futur centre d’hébergement, qui comptera 13 chambres. La cible a été dépassée au plus grand bonheur de Mme Sombret, qui n’a pas manqué de saluer la générosité des donateurs. « Je suis très reconnaissante que les gens soient sensibles à la cause. Chaque don montre que les gens sont conscientisés à cette réalité. »

La campagne a été si bien accueillie que l’organisme a décidé d’allonger de 30 000 $ la somme à atteindre pour pallier les imprévus de la construction. Une partie des fonds sera d’ailleurs accordée à la construction de deux enclos extérieurs chauffés qui recevront les animaux de compagnie des femmes. « Certaines femmes nous appellent et elles ont un chat dont elles ne veulent pas se départir », souligne Mme Sombret, qui souhaite que les femmes hébergées n’aient pas le dilemme de se séparer de leur animal. En date du 15 mars, plus de 200 000 $ avait été récolté.

Parmi ses donateurs importants, la maison a pu compter sur Raphael Delacombaz, qui administre plusieurs fonds privés. Celui-ci a fait don de 30 000 $ à l’organisme, via la Fondation Emily Gussman et Peter Parkin. Il s’agit de son troisième don dans le cadre de ce projet, alors qu’il avait donné 40 000 $ en 2019.

Récemment, la Fondation Femina a elle aussi participé au projet en accordant 2000 $ pour permettre l’achat de nouveaux matelas.

Lors du déménagement, les femmes hébergées seront mobilisées et la ressource ne sera pas fermée lors de la transition, indique Mme Sombret.

Merci à La Voix de l’Est et à Mme Roxanne Caron pour cet article. Lire l’article entier sur La Voix de l’Est numérique.